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C'est le début des caresses coupantes, celles qui se plantent dans les vieux souvenirs.
24 juillet 2010

Sur le fil.

C'est du noir et blanc sur les mains et tes pupilles qui se ferment brièvement sur notre histoire. Je t'ai bien trop cachée. Calcinées dans l'obscurité, je pensais qu'on éviterait ainsi de tanguer dans leurs bêtises. J'aurais aimé pouvoir ne parler que de toi, que ces mots te soient uniquement destinés. Pouvoir tirer qu'un seul trait promptement et jongler ensuite dans le cerceau à côté. Mais les frissons sous mes semelles ne sont que le témoin du bordel que je provoque dans le regard de celles qui osent tenir la corde. Ton silence ne me pèse même pas. Je sais que tu reviendras. C'est moi qui tient les ficelles depuis le début. Tu n'es pas la seule et c'est comme ça que je fous une claque à l'éventuelle douleur provoquée par ton départ. Je suis incapable de te rattraper, même si tu ne cesses d'hurler que c'est ce que tu désires pour imaginer que je puisse être attachée. Mais ce n'est pas le cas. Tu t'accroches et moi je fuis. Mon silence s'amuse à grignoter tes sentiments et font de toi une nouvelle proie. Et pourtant je ne cesse d'aimer le regard que tu poses sur moi. Tout en provocation, à la moindre courbure, je sais que tes mains vont se perdre et que ta respiration va vaciller au creux de mon oreille. Il n'y a aucun imprévu. J'ai beau fouiller partout, je crois que la folie des premiers jours s'en est allée. Si seulement tu savais que je ne me connais pas, et qu'il suffit peut-être uniquement de rentrer dans le jeu, pour qu'enfin je me taise. Et que je me mette à suivre la ligne blanche avec toi, sans broncher, jusqu'au bout.

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